Et d'aventures en aventures

Admin Messages : 88 Date d'inscription : 08/01/2012 Age : 34

Blois - Décembre 1650

Ca y est ! L'heure était venue de partir ! Hip hip hip - Hourra !

Oui, vous vous demandez surement pourquoi autant d'enthousiasme. Mais vous ne connaissez surement pas Blois, village surement plus mort que le cimetière de la Cour des Miracles lui même. Et si vous connaissiez, surement seriez-vous aussi joyeux que notre italienne à l'idée de partir. Bien sur, ils auraient pu partir plus tôt, mais la vie de la Corleone, ces derniers jours, avait été si mouvementée qu'elle n'eut pas le temps de prévoir le départ plus tôt. Mais que s'est-il passé ?! Fichtre je ne vous ai pas raconté ! Pour commencer, la venue de la minie-famille Corleone à Blois était pour des retrouvailles familiales avec la sœur de la "mamma" qui -étonnement- n'y était pas. A peine retrouvée la Sharra avait réussi -étonnement encore- à énerver la Tatouée. Bien sur, ce n'était pas difficile d'énerver l'italienne, surtout lorsqu'il s'agissait de sa patience, mais voyez-vous elle souhaitait réellement ces retrouvailles avec sa 'tite sœurette qui semblait aussi irritante qu'elle. Enfin ! La colère de la Tatouée s'évapora bien vite : celle-ci décida de profiter de ces quelques jours pour profiter de son fiston au maximum.

Et puis après il y avait eu Lui ; rencontre inattendue dans le parc (vide) de Blois, alors que la Tatouée courrait après un voleur de steak. S'il savait que sa vie fut sauvée ce jour-là ! Bref ! Rencontre inattendue, évidemment intéressée au début (ben oui l'italienne et les hommes... Ce n'est plus un secret !), mais qui se transforma bien vite en quelque chose de plus... sentimental. Fallait dire que le sieur en question avait beaucoup pour lui : intelligent, brun (+2), chevelu (+10), pas comme les autres et, surtout -surtout !- avec la même pensée que l'italienne sur les choses de la vie... Contre l'amour fleur-bleue et le nian-niantisme, pour les voyages et l'aventure... Bref, une exception avec qui la Corleone n'avait pas envie de jouer. Et oui ! L'italienne a un cœur ! Mais rassurez-vous, nous n'étions pas au courant non plus.

En d'autres termes et pour résumer, le départ de Blois fut donc retardé de quelques jours. Mais voilà ! En ce treizième jour de l'an de grâce mille-quatre-cent-soixante, l'heure était venue de partir. Enfin ! Et tout était prêt : enfant, compagnon (oui oui, on s'en remet les amis), cheval, armes, i tutti quanti. Ainsi, en fin de matinée, c'est une voix excitée qui s'éleva de l'auberge...

Andiamo i miei Tesori !*

Petit tapement dans les mains pour encourager la petite troupe et Rodrielle s'en alla à l'extérieur. La petite roulotte, achetée pour l'occasion (ne demandez pas où Rodrielle peut trouver tout cet argent, vous vous en douter déjà), était fin prête. Baäl, l'étalon noir de l'italienne, et le cheval de Fralis étaient attachés à celle-ci et l'intérieur était suffisamment douillé pour qu'Elouan passe un voyage confortable -même si connaissant la canaille il allait surement rester à l'avant avec les adultes. Les victuailles étaient achetées pour une bonne semaine et demie (encore une fois on ne demande pas la provenances, lecteurs !) et l'itinéraire était dessiné sur la carte. Évidemment, ils allaient y aller doucement pour profiter pleinement du voyage pour faire connaissance et approfondir leurs relations.

Ah ! En voilà un voyage qui allait être intéressant !

Citation :: *Nous y allons mes trésors !

Petit posteur Messages : 35 Date d'inscription : 11/01/2012

Et c’est parti pour un tour !
Les voyage forme la jeunesse comme on dit, à moins que ce ne soit la jeunesse qui forme les voyages ! Quoiqu’il en soit, les routes, la poussière et les lieux qui se succèdent, tout cela étaient une aventure extraordinaire pour le petit brigand des rues. Si sa première fugue l’avait conduit dans les rues d’Albi, ce voyage là promettait mont et merveille avec sa nouvelle « famiglia ». Une notion encore nouvelle pour le chenapan, mais dont il s’accommodait très bien !
Des bêtises a foison, entrainement aux armes de temps a autres et surtout, quelque moment de tendresse qu’il ne voulait échanger pour rien au monde, quoique… C’dépendait du prix aussi ! Brigand un jour, brigand toujours comme on dit !

C’est donc un Elouan impatient qui pris place dans la roulotte comme un Roy dans son carrosse ! Le luxe quand même pour un vagabond de pouvoir voyager sans se fatiguer ! Et le meilleur, une vue imprenable sur sa mère et le nouveau venu ! De quoi les surveiller sans s’faire remarquer. Bah oui, pensez pas qu’il va laisser sa mère se faire courtiser par le premier venu sans y mettre son grand de sel. Et même s’il avait pas mal d’atout, dont celui de se battre pas trop mal, il avait bien l’intention de le tester un peu le « peut-être-futur-papà » et à sa manière !

Et laissant là, le confortable intérieur de son carrosse royal (Faut bien y croire hein !) le môme se précipita vers l’avant pour se mettre juste derrière les deux adultes, entre eux, histoire de leur faire respecter une distance réglementaire qu’il venait d’inventer !

-C’est parti ! Fouette cocher !

Admin Messages : 88 Date d'inscription : 08/01/2012 Age : 34

L'heure était donc venue de partir. Fralis était déjà prêt et Elouan, suite à l'appel de sa "mamma" arriva rapidement, visiblement ravi de pouvoir partir de ce trou perdu -comme elle, en fait. L'italienne fit donc un dernier tour de vérification de la roulotte puis prit place à côté de Fralis. Elouan ne tarda pas à arriver derrière et entre eux, sous le regard malicieux de l'italienne qui devinait la raison de son arrivée. Elle se tourna donc vers lui et lui fit un baiser sur le front.

As-tu bien tout pris ? Tes affaires, ta dague ?

Mieux valait ne rien oublier, histoire de ne pas avoir à revenir un jour. Sur que s'ils devaient repasser par là, ce n'est plus à Blois qu'ils s'arrêteraient ! Et, d'ailleurs, en parlant de dague, Rodrielle attrapa la sienne et la déposa entre Fralis et elle, en cas d'attaque. Son sabre était toujours à sa taille également, pour prévenir toute tentative de brigands. Mieux valait prévenir que guérir. Limite elle espérait tomber sur quelques fous brigands pour se refaire les dents. Un sourire malicieux se dessina sur son visage à cette idée et il fallut qu'elle secoue la tête pour revenir au présent : le départ définitif. Regard à Fralis.

Quando vuoi, Bello.

"A l'aventure compagnons, je suis partie vers l'horizon !"*

Citation :: Quando vuoi = Quand tu veux.
*Naheulbeuk, "A l'aventure compagnon"

Ca y est, les habitudes étaient pour ainsi dire terminées. L'homme qui n'avait vécu qu'une simple et même chose toute sa vie - pour ainsi dire - allait goûter enfin à la joie et la liberté du voyage. Et en voyage, elle s'y connaissait la belle blonde qui l'avait invité. Elle préparait tout à une vitesse incroyable, et son fils n'était pas en reste. Le pauvre chevelu n'avait l'impression que de gêner.

C'est en fin de matinée que Rodrielle, toute excitée par l'idée de partir enfin de cette ville qui ne lui avait presque rien apporté les appela pour charger définitivement la roulotte. Et ça, porter et ranger, il savait le faire le brun. Mais avant tout il observa la charrette qui allait leur servir de maison pour les quelques jours, semaines, mois ou années à venir.

C'était une belle construction en bois massif, pas tellement taillée pour la beauté, mais le sens pratique qui s'en ressortait rendait la voiture bien plus belle qu'un simple outil de travail. Les quatre roues arrivaient au niveau du ventre de Fralis, et étaient bien huilées. Les rayons en étaient solides, un vrai véhicule anti-brigandage ! Des arceaux de métal rejoignaient les deux panneaux boisés des cotés, à une bonne hauteur d'homme. Le brun bien que grand n'avait presque pas à se baisser pour entrer. La solidité était incomparable selon le point de vue. De l'extérieur, c'était une frêle maison sur roues, et de l'intérieur, un chateau mouvant contre les agressions. Assez confortable pour que l'on puisse s'y reposer, et à cette idée il songea directement au petit, qu'il se doutait aller plutôt venir le surveiller plutôt que rester au calme. On ne change pas les enfants !

Il avait fini de charger ses maigres affaires. C'était relativement facile et rapide, quelques habits dans un sac de blé vide, quelques provisions qu'il avait sorti de chez lui pour compléter les "courses" de la tatouée. Et sa lame, qui ne le quittait plus. Cela n'était pas pour lui une habitude que d'avoir son long couteau en permanence sur lui, mais il s'y habituait vite. Il fallait surtout éviter de se blesser ou de blesser quelqu'un bêtement.

Il aida alors au chargement du reste de nourriture, des boissons - très très important attention ! Sans alcool les voyages sont moins fols ! - et des affaires d'Elouan. Il sentait bien que le petit l'avait accepté pour l'instant. Rien n'était acquis, et il pouvait aussi bien changer d'avis à peine le départ annoncé. Mais il respectait aussi sa mère, et l'amour qu'il lui portait était inébranlable. Ces quelques chargements effectués, il finit par aller chercher sa jument, un beau percheron brun, qui l'accompagnait maintenant depuis trop longtemps pour qu'il se souvienne quand. Il la câlina et l'emmena à la roulotte pour l'y attacher. Elle avait toujours tiré du poids, et elle était faite pour ça. Elle restait néanmoins bien plus qu'un outil de travail pour le brun. C'était une compagne de sa solitude.

Prêt en premier - ce qui l'étonna - il s'installa à la place du co-pilote. N'allez surtout pas croire qu'il allait prendre les rênes ! Il n'est pas fou le Fralis. Bon d'accord, un tantinet !

Rodrielle partit pour un tour de vérifications, ses yeux habitués à trouver ce qui n'allait pas, et finit par venir s'installer aux cotés du brun pour son plus grand plaisir, qui fut bref, et amusant quand le tit père suivit et s'installa au milieu bien que derrière. Le départ était sonné, et la route les appelait. Rodrielle lui lança un dernier regard, et quelques mots en italien qu'il ne saisit pas - allait falloir qu'il s'y mette sérieux ! - mais il comprit néanmoins qu'elle lui demandait le départ. Et ce fut sans se faire prier.

En route, mauvaise troupe de bonne composition !

Admin Messages : 88 Date d'inscription : 08/01/2012 Age : 34

"En route, mauvaise troupe de bonne composition !"

Sourire de l'italienne. L'heure était sonnée.
Claquement des rennes et les chevaux se mirent en marche. La grande roulotte se mit enfin à bringuebaler sur la route de pierre qui les menait jusqu'à la sortie de Blois. Elle aurait pu, elle criait de bonheur de partir enfin ; mais elle ne le fit pas, pour ne pas apeuré son enfant et son nouveau compagnon encore moins (fallait y aller doucement quand même). Néanmoins, son sourire était béas comme si un miracle venait de se produire. C'est fou à quel point il était facile de la rendre heureuse la Tatouée !

Blois était donc rapidement derrière et la roulotte ralentit sur les chemins de terre. Où allaient-ils ? Elle ne le savait même pas. Au départ, elle avait prévu d'aller voir sa jeune filleule à Saint Liziers, dans le sud, mais apparemment la famille passait des moments difficile et était partie en vacances. La visite allait donc être reportée. Où aller ? Retrouver Sharra, sa petite soeur ? Aller voir les autres Corleone ? Non... La famille c'était bien, mais pour l'instant elle avait autre chose à penser ; Rodrielle savait pertinemment qu'il y aurait rencontre avec les autres pour parler de la succession de Sadnezz mais cela arriverait bien vite. Où aller donc ? Moran et Judas ? Oh non, pour sa famille mieux ne valait pas rejoindre la tentation. Alors elle pensa à son amie : Amarante. Cela faisait longtemps qu'elles ne s'étaient pas vu et la jeune fille la serinait toujours pour rencontrer Elouan et Fralis. Et bien le moment était venu !

Aller ! Direction Angoulême !

La première partie du voyage allait être courte - si tant est qu'ils n'aient pas d'embuches sur les routes. Néanmoins, ils allaient tout de même faire des pauses selon les demandes des deux hommes de sa vie...