La Famiglia
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 D'une vie pauvre

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Fralis
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MessageSujet: D'une vie pauvre   D'une vie pauvre Icon_minitimeVen 11 Jan - 8:07

L'hiver était sec et froid, tandis que le paysan et son épouse uni-jambiste profitaient d'une maigre soupe à l'oignon. Le ciel était encore très clair pour ce début de soirée, bien que la nuit tombait assez rapidement. Elle était grosse. Pas du fait d'avoir trop mangé non. Juste qu'elle était enceinte jusqu'à la pointe des cheveux, et qu'elle n'allait pas tarder à se mettre à courir pour expulser l'être qui l'empêchait de vivre comme il le fallait, et pouvoir aider son mari à labourer leur maigre terre.

Leur maison était plus que simple. Elle était vide. Un lit tentait de se cacher dans un coin, dans la seule pièce. La table était tout juste assez grande pour accueillir un voisin, et guère plus. La cheminée était assez grande pour cuisiner et réchauffer l'air en même temps, mais dans le coin, le bois se faisait rare et cher, puisque certains arbres avaient été désignés comme appartenant aux propriétaires des terres voisines.

Tandis que même les oiseaux étaient en train de s'endormir, aux dernières lueurs du jour, un cri déchira le silence. C'était le moment, enfin cet enfant allait naitre. Ni une ni deux, le paysan bourru partit en courant chercher les femmes du village, qui elles seules pourraient être en mesure d'aider Tsia.

Lui dehors, elle parvint à s'allonger seule, pour détendre les douleurs insoutenables qui l'assaillaient. Elle n'était pas ignorante des mals de l'accouchement, ces assaillements organiques appelés contractions, mais jamais elle n'aurait imaginé que ce soit aussi fort. Des larmes coulaient, et les cris suivaient. Elle était seule pour l'instant.

De son côté Ior courait à en perdre haleine. Voila des années déjà qu'il avait cessé ce genre de folie de ses jambes. Certes il travaillait, et durement, mais il n'avait pas couru à proprement parlé depuis son enfance, dont il ne se souvenait plus. Il arriva enfin à bout de souffle chez la plus proche des soigneuses du village, et tambourina à la porte. Elle ne le fit pas attendre, et il dû reprendre sa respiration deux ou trois fois avant de pouvoir parler.


C'est... c'est le moment, ça a commencé !

Et sans plus attendre, elle partit chercher un sac en toile contenant son nécessaire. Lui ne s'attardait as trop sur la chose, mais il s'inquiétait quand même en entendant les bruits des lames qui s'entrechoquaient dans le sac.

Elle marchait rapidement derrière lui, tandis qu'un enfant d'une dizaine d'années était sorti en trombe pour aller chercher de l'aide supplémentaire. Mais elle n'allait pas assez vite pour lui, qui dut malgré tout prendre son mal en patience. Elle savait ce qu'elle faisait, elle savait.

La maison se rapprochait, et déjà de loin, ils purent entendre les cris de son épouse. Il ouvrit la porte à la volée, sans chercher à la refermer, et courut à son chevet, pour juger de son état. La soigneuse était derrière, sans qu'il ne l'eut entendu entrer, et lui ordonna de mettre une marmite d'eau à chauffer. Puis de sortir. Sortir alors que sa Tsia avait besoin de lui !

Lui rageait intérieurement, mais s'exécuta, il n'y connaissait rien, et ne pouvait que les gêner. Mais pour elle, c'était différent. Elle avait peur, elle avait mal, et elle avait besoin de la présence de son mari. Elle avait beau implorer la sage-femme, rien n'y faisait, elle avait dit son dernier mot.

La porte s'ouvrit doucement, et sans y avoir été invitées, rentrèrent deux femmes de plus, et l'équipe était au complet.

Ior faisait les cents pas dehors, et le vent s'était mis à souffler. Il était partagé entre le désir d'être à l'intérieur, et la peur de voir ce qu'il s'y tramait. Ces choses n'étaient pas réellement faites pour les hommes de toute manière, et il essayait de s'en convaincre.

Le froid lui gelait la peau, tandis que les cris de plus en plus puissants de son épouse lui glaçait les sangs et les os. Et soudain après un dernier hurlement déchirant, un cri plus aigu se fit entendre.

L'enfant était né.

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MessageSujet: Re: D'une vie pauvre   D'une vie pauvre Icon_minitimeDim 13 Jan - 21:23

Les premiers vagissements étaient passés, il mangeait déjà au sein de sa mère. Le petit homme était encore plein du sang du giron maternel, tandis que ses parents souriaient malgré eux. Certes, Ior n'avait jamais réellement désiré être père, l'idée même impliquait tant de problèmes qu'il était affolé. Ils n'avaient déjà pas assez à manger pour deux, alors assez pour élever un fils. Un fils ! Son fils.

Les sentiments faisaient leur chemin, tranquillement mais surement. L'amour inconditionnel qui l'envahissait pour sa progéniture ne se faisait pas comprendre, et il ne tarda pas à le savoir.

Pour Tsia, tout se déroulait différemment. Elle l'aimait cet enfant depuis qu'elle se savait enceinte. Les premiers mouvements, les premières caresses. Tout lui plaisait. Certes elle était ennuyée de ne pouvoir travailler comme avant, de ne pouvoir aider son mari. L'argent avait du mal à entrer en temps normal, alors le couple amoindri avait plus de mal encore à se nourrir.

Mais maintenant qu'il était là, le couple allait être enfin plus qu'un simple couple, mais réellement une vraie famille.

Les sage-femmes partirent sans plus attendre, mais le couple savait pertinemment qu'ils devraient payer leur service. Un jour ou l'autre. Mais l'heure n'était pas aux problèmes, mais aux réjouissances.

L'enfant s'endormit, libérant un rot sur l'épaule de sa mère. Et enfin ils purent l'allonger pour le nettoyer et le regarder mieux. Il était couvert de langes, et de draps, et l'unijambiste lui nettoya le corps avec de la peau de mouton. Sa peau était blanche, et il était né avec quelques cheveux d'ange, noirs comme la nuit. Il respirait, paisible, tandis que commençait sa première nuit en ce monde.
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MessageSujet: Re: D'une vie pauvre   D'une vie pauvre Icon_minitimeMar 15 Jan - 0:49

La première nuit n'était qu'ouverture, il y en avait tant d'autres à venir.

Tsia reprit rapidement du service. Quelques jours seulement de repos pour reprendre des forces, et elle retournait déjà aux champs pour travailler la terre, comme elle l'avait toujours fait. Une seule différence, elle n'était plus jamais seule. Leurs moyens maigres ne leur permettaient pas de s'offrir le luxe d'une nourrice, elle emmenait donc son fils avec elle.

Le temps restait doux bien que l'hiver avançât, obligeant l'enfant à rester au chaud. Il était donc emmitouflé dans une écharpe qui le maintenait contre sa mère, pouvant ainsi manger à volonté. L'unijambiste se permettait seulement de choisir les emplois qui n'empêchaient pas cette méthode, pour l'instant.

Le bébé grandit vite, et ses parents eurent du mal à lui donner un nom. Ior aurait souhaité donner le prénom de son père, Théo, tandis que la mère voulait Solzein, sans se souvenir d'où elle sortait ce mot. Aucune raison concrète, aucune anecdote spéciale ne les avait préparés à lui donner un nom en particulier.

L'enfant atteignait déjà son premier mois de vie, et restait sans nom, quand Tsia se leva un matin, avant les premiers cris de son nourrisson, et prit le temps de réfléchir à son prénom. Elle regarda alors la frimousse du bébé, et lui annonça sa décision, prise sans raison.


Tu t'appelleras Fralis.
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MessageSujet: Re: D'une vie pauvre   D'une vie pauvre Icon_minitimeMer 16 Jan - 8:32

Le garçon était grand pour son âge. Il grandissait en voyant tantôt sa mère tantôt son père travailler. Mais ils n'étaient que rarement loin l'un de l'autre. Ior avait toujours peur que sa femme n'ait un problème, bien qu'il sache que Tsia s'en sortirait mieux que lui.

Fralis apprenait vite, tant à parler qu'à se tenir assis. Il n'avait pas atteint sa première année qu'il marmonnait déjà sans cesse des m'ma et des papapapapa. Il se tenait bien sur ses jambes mais n'avait pas encore les réflexes d'avancer les pieds pour marcher. Mais ça viendrait.

Le temps passait, et le bébé devint garçonnet. Il marchait et courrait -souvent seul- et parlait correctement. Il ignorait son âge exact, comptant seulement son nombre d'hivers. Les chiffres, il aimait ça, mais ses parents n'avaient pas les moyens de lui payer un tuteur, ou un maître, donc il apprenait seul. Il avait cette volonté d'en savoir plus, de ne pas se restreindre aux limites qu'on lui donnait. Cinq hiver cette année... Le temps passait si vite.

Son dixième hiver approchait, et les maladies courraient les champs. Avec son âme d'enfant, Fralis imaginait de petits diables qui courraient de ci et de là à travers les plants de blé, mordant quiconque se trouvait sur leur passage. Si seulement c'était aussi simple.... Tsia avait un rhume, qui la clouait littéralement au lit. Elle faisait énormément de fièvre, et elle ne pouvait pas aller travailler, il fallait donc trouver une solution de secours. Ior en avait le coeur arraché de devoir faire travailler un mioche de l'âge de son fils, mais s'ils voulaient payer les sages du village, il fallait bien faire entrer quelques écus. Et puis il connaissait bien le propriétaire du moulin d'à côté, il ferait travailler Fralis sans le faire trimer.
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