Et la famiglia s'installe !

Admin Messages : 88 Date d'inscription : 08/01/2012 Age : 34

Le voyage était terminé et il était l'heure de rentrer dans la Bourgogne natale. Et, pour l'italienne, c'était d'une importance capitale : sa vie, durant ce voyage, avait énormément changé : une adoption, une rencontre amoureuse, des retrouvailles familiales... En quelques mois, Rodrielle "solitaire" s'était redécouvert une vraie famille. Alors, forcément la vie n'allait pas être facile, surtout dès le départ ; elle avait fait des erreurs dans son passé, avec sa première famille, d'énormes erreurs qu'elle regrettait encore. Alors allait-elle y arriver cette fois-ci ? Allait-elle pouvoir assumer tous ces nouveaux rôles ? L'inquiétude commençait à lui tirailler l'estomac.

C'est donc en poussant un inaudible soupire que l'italienne ouvrit la porte d'entrée de sa maison. De leur maison. Le salon, qui était la première pièce de la demeure, était froide par l'inactivité de ces derniers mois. La Tatouée frissonna donc en entrant mais fut ravie de retrouver sa maison.

Benvenuti da voi !

Elle se tourna vers la famille et les laissa entrer. Le salon était assez confortable, d'une taille moyenne. Des fauteuils trônaient autour d'une cheminée (qui n'allait pas tarder à être allumée) derrière une petite table de salon. Un peu plus loin, une longue table pour 6 personnes en chêne servait de salle-à-manger, devant une longue traite 3 portes. En d'autres termes, les différents contrats de l'italienne lui avait permis une certaine aisance de vie ce qui la rassura de suite.

Faites évidemment comme chez vous ! Il y a assez de place pour tout le monde. Chacun à sa chambre, d'ailleurs. Alors ?

Leurs réactions étaient très importantes pour l'italienne. Un regard aux enfants puis une main tendue vers Fralis, Rod' attendait avec impatience les remarques ou questions.

Citation :: Benvenuti da voi= bienvenus chez vous

La route n'avait pas été si longue, et le voyage était bien plaisant et pourtant c'était avec une joie et un empressement non dissimulés que le brun voulait voir la demeure de la tatouée. Elle n'en avait pas fait de grande description, disant seulement que c'était une maisonnée simple en Bourgogne. Aussi allait-il être surpris du côté "simple" de la Corleone.

Il connaissait son métier, elle ne le lui avait jamais caché. Mais ils n'avaient jamais parlé de ce menu détail qu'était le salaire. Il ne savait pas combien pouvait se faire un tire gousset, un simple racketteur ou encore combien rapportait un contrat plus élaboré du meurtre à la prise de pouvoir. Et c'était une partie qui l'intéressait beaucoup. Il aimait l'adrénaline, mais quand on peut faire ce qu'on aime, avec une bonne raison en plus de le faire, pourquoi se priver ?

La roulotte était à l'arrêt devant une maison de pierre. Rodrielle était descendue, sans un mot, comme poussée par le vent. Elle s'approcha de la porte, et suivie de près par les deux hommes, elle ouvrit la porte. C'était fait, le périple était terminé. Elle se tourna alors vers eux, et leur parla en italien, encore une fois. Et bien que le chevelu n'y comprenne toujours pas grand chose - si ce n'est "tesoro" ou autre du genre - il comprit sans faire d'effort qu'elle leur souhaitait la bienvenue dans ce qui allait être leur nouveau "chez eux".

Ils entrèrent sans se faire prier, le froid aidant à se presser naturellement. Une fois la porte fermée et le regard habitué au manque de lumière solaire, Fralis put se perdre en contemplation devant la simplicité dont Rod' lui avait parlé. C'était pour lui plus qu'une maison, c'était un rêve éveillé.

Lui qui n'avait jamais connu de famille autre que ses propres parents, il se retrouvait maintenant avec femme, et enfant. Même si ils n'étaient pas mariés, ou si l'enfant n'était pas de lui - ni d'elle d'ailleurs - il sentait que c'était ici que se trouvait sa place.

La tatouée le réconforta d'ailleurs dans cette idée, leur disant de se mettre à l'aise, que ce premier voyage d'une longue série était fini. Elle regarda les enfants, et tendit une main vers lui qu'il prit sans même s'en rendre compte. Il sourit, et commença par la taquiner.

Il fait juste un peu frisquet, et je pense qu'il n'y aura pas assez de place à table. Mais sinon c'est pas trop mal.

Il rit sans se cacher, puis se dirigea vers la cheminée. Tout était mis à disposition pour pouvoir s'en servir sans plus attendre, et il s'empressa d'allumer un petit feu. Il prépara les grosses buches pour que la flamme dure le plus longtemps possible, et s'assit dans un des fauteuils qui entouraient la cheminée.

C'est tout simplement parfait. Et je propose qu'on se réchauffe quelques instants, puis qu'on parte à la découverte de cette "petite" maison.

Petit posteur Messages : 35 Date d'inscription : 11/01/2012

La fin d’un voyage ? Ou le début d’un autre ?

Apres un long périple sur les chemins glacé du royaume la roulotte s’était enfin immobilisée devant une maison. Sa nouvelle maison que lui avait dit sa mamma, son « chez lui » pour de vrai. Sa vie dans la rue était vraiment terminé désormais, et Elouan ne pouvait plus le nié, ne pouvait plus prétendre a cette liberté si dangereuse qu’il avait pourtant eu du mal à quitter. Cette fois, il aurait véritablement un toit, la chaleur d’un feu et… une famille… Alors c’était vraiment vrai… Fini le vagabondage et la solitude, cette fois, sa vie avait vraiment changé.

C’est une pointe d’anxiété dans les yeux que le môme descendit de la roulotte, serrant, inconsciemment, ses maigres affaires contre lui, comme pour se raccrocher quelque seconde a son passé qu’il savait pourtant révolu, place maintenant à sa nouvelle vie, avec SA nouvelle famille. Un regard vers la maison, une petite moue surprise et le gamin s’arrêta un instant, bouche bée devant une maison si…. Ah ben oui, si grande ! Y’avais pas d’autre mot.
Bon rien a voir avec l’Orphelinat mais quand même, y’avais toujours plus de place que dans la roulotte, et puis… C’tait une maison, pas n’importe quoi non plus.

Les mirettes se posant partout autour de lui, Elouan emboita le pas derrière Rodrielle et Fralis et pénétra a son tour dans le salon.

-ouahhhhh ! S’exclama-t-il dans un soupire, la bouche ouverte en se retourna pour regarder tout autour de lui. C’est vraiment ici qu’on va habiter ? Et moi aussi ?

Question bete ? Ohhhhh oui ! Mais c’est qu’il avait pas envie d’être déçut le môme, des fois qu’on se jouerais encore de lui.
Il regarda un instant Fralis s’approcher de la cheminée et allumer un bon feu, l’observa s’installer dans le fauteuil, essayant de s’imaginer lui aussi, dans quelque jours, près de cette cheminée, au chaud, choyer….

*soupire*

C’était tentant quand même, si ça pouvait être vrai… Serrant toujours dans ses bras ses maigres affaires, Elouan s’approcha de la Tatoué et ne put s’empêcher de lui demander.

-C’vrai dit ? c’vraiment chez moi aussi ? J’aurais une chambre ? Sinon j’peux dormir à l’écurie t’sais, comme à l’orphelinat.

Admin Messages : 88 Date d'inscription : 08/01/2012 Age : 34

Ouf ! Tout semblait leur plaire ! Un sourire illumina le visage - légèrement pâle- de Rodrielle qui s'assit dans un fauteuil en voyant Fralis faire de même. Celui-ci avait d'ailleurs déjà pris la future habitude : allumer la cheminée, et la Tatouée se frotta les mains pour se réchauffer plus vite.

La meilleure réaction fut quand même celle d'Elouan. Avec tout ce temps passé sur les routes, Rod' en avait oublié que depuis son adoption, le petit n'avait encore jamais vu la maison bourguignonne. Lorsqu'Elouan s'approcha donc de sa mère, regard un peu inquiet, et lui posa toutes ses petites et touchantes questions, l'italienne rit doucement. Elle déposa les affaires d'Elouan par terre et l'approcha d'elle pour le serrer dans ses bras. Ce petit était vite devenu toute sa vie...

Oui oui, c'est chez toi aussi. Ta maison. Et tu as une chambre ici. Hors de question que tu dormes à l'écurie, ici il n'y a rien à craindre et il fait meilleur. Il y a tout ce qu'il faut et tu peux y faire ce que tu veux. C'est ta maison...

Un regard vers Fralis, un sourire tendre, et sa main se tendit vers celle du chevelu.

C'est notre maison... -nouvelle pause- Je n'aurai jamais cru dire cela un jour !

Elle rit, repensant à sa vie "d'avant" et de tous ceux qui étaient passés par cette maison ; collègues, morts, amants... Jamais elle n'a pensé qu'un jour elle aurait sa famille réunie ici.

Vous allez pouvoir visité ! C'est assez grand pour nous je pense. J'ai accumulé assez de cont... d'argent pour pouvoir nous assurer suffisamment de confort.

Le chevelu restait installé tandis que le petit était incrédule quant à la beauté des lieux. Il restait encore et toujours le vagabond que Rodrielle avait recueilli, et il n'avait pour ainsi dire jamais vécu dans une maison à lui. Fralis lui, même s'il avait vécu pauvre, et dans un univers impitoyable avait toujours connu le luxe d'avoir un lit - même si ce n'est qu'un lit de paille - un toit et une cheminée.

Son rôle à lui était simple, il écoutait en même temps que le gosse tandis que la mère le rassurait. Fralis avait tiqué quand le mioche avait parlé de dormir à l'écurie, mais il n'avait rien dit pendant que la tatouée lui disait qu'il était chez lui, et qu'il avait une chambre à lui. C'est à ce moment là qu'elle se tourna vers le brun, lui tendant une main qu'il saisit en souriant. Elle ajouta alors que c'était leur maison, la maison de la petite famille quelque peu reconstituée.

Elle rit alors, gardant ses pensées pour elle, et proposa alors une possible visite de la maison, rassurant tout le monde en disant qu'elle avait gagné assez d'argent pour pouvoir héberger avec un luxe - mesuré - tout le monde. Fralis se leva alors, et serrant toujours la main de la blonde, l'aida à son tour à se redresser.

Le trio s'avança alors vers la porte qui était bien dissimulée, et ils poussèrent enfin l'exploration dans cette maison que seule Rodrielle connaissait.

Admin Messages : 88 Date d'inscription : 08/01/2012 Age : 34

Chacun était tout sourire et même Rodrielle regardait autour d'elle, comme si elle redécouvrait cette maison qu'elle avait quitté depuis trop de mois. Et oui, parfois une vie calme lui manquait ; une vie où sa vie et celle de sa famille ne serait pas en danger. Mais cette envie, cette tranquillité, s'estompait bien rapidement. Le besoin de repartir sur les routes, de lutter, d'user des lames étaient toujours plus fort...

Fralis s'était levé et avait attiré avec lui la Tatouée qui à son tour tira Elouan à elle. Un regard au jeune enfant pour attendre son approbation, et la visite allait commencer...

____

Un petit tour vers la cuisine, rapide car ouvert sur le salon, puis la première porte fut ouverte sur la salle d'armes. Grande pièce où toutes les armes que l'italienne accumulait au fil des années étaient accrochées en décoration ou conservée dans une armoire, dans des coffres. Lieu de stockage et d'entraînement également ; le centre de la pièce était réservé à cet effet. Une fois entrée dans la pièce, le sourire de l'italienne s'agrandit. Elle revivait ; cette pièce était celle où elle était le plus lorsqu'elle restait chez elle : l'italienne avait une réputation à tenir, et il ne fallait pas qu'elle se ramollisse, l'entraînement était donc obligatoire.

Voilà la salle d'armes. Ma pièce préférée.

Elle laissa les garçons faire le tour avant de les amener à l'étage. Le nombre de chambre ici était assez conséquent. La poussière était quelque peu à faire, notamment dans les chambres d'amis. Mais la première pièce où ils allèrent fut une chambre un peu à l'écart... Celle d'Elouan.

Alors Bambino ? Qu'en penses-tu ?

Citation :: Je continue la visite ici hein, ca fera plus logique ^^

Le trio s'avançait dans les mystères intérieurs de la maison, et ils virent en premier lieu la cuisine. La pièce avait l'air grande, et le chevelu imaginait facilement qu'on y puisse cuisiner pour nombreux. Il remarqua sans dire un mot la trappe qu'il y avait à côté de la porte du fond, et retint qu'il fallait en parler, peut être en privé, avec Rodrielle un peu plus tard. Sait-on jamais les secrets enfouis sous la demeure Corleone.

Sur le côté de l'escalier, ils ouvrirent la première porte, menant à la salle d'arme comme leur expliqua la tatouée. Sa pièce préférée, et ça elle n'avait pas besoin de le dire. C'était d'une logique indiscutable, et les deux hommes qui ne connaissaient pas la maison s'avancèrent pour étudier plus en détail les lieux. Fralis parvint à ne rien montrer de sa stupeur quant à la quantité d'armes qui étaient exposées, une véritable collection. Tout parlait à ses yeux pour mettre en avant le côté "tueur" de la famille à laquelle il appartenait désormais en aimant la belle blonde. Et il avait hâte de pouvoir donner sa revanche au jeune homme qui devait imaginer la même chose que lui. Des heures d'entraînement et de divertissement en perspective.

Ils sortirent enfin, et suivirent la maitresse de maison à l'étage. Il y avait quantité de pièces, et au lieu de commencer par la plus proche, ils commencèrent par la plus éloignée, et la plus à l'écart. La chambre d'Elouan. Par respect pour le mioche, le brun décida de rester dehors. Ce n'était pas à lui de s'inviter dans la chambre, seul le propriétaire de la pièce pouvait lui demander de venir, et il ne tenait pas à violer cette intimité récemment acquise. Et puis c'était le moment idéal pour un tête à tête mère-fils.

Petit posteur Messages : 35 Date d'inscription : 11/01/2012

Donc, c’était bel et bien sa maison. SA maison a LUI aussi. Un endroit chaud, sec, et rempli d’amour. Le pied !!!
Il n’en fallut pas plus au gamin qui afficha sur sa bouille ronde un regard rempli d’étoile accompagné d’un sourire, pire que s’il avait dévalisé un marchand de petit pain au lait. Et ne riez pas, les petits pains au lait, il adorait ça !

Oubliant tout à coup toute ces craintes et interrogation, excité à l’idée de découvrir son nouveau terrain de jeu, le gamin ne se fit pas prier pour une visite de son nouveau territoire.
Mais… Bah oui, parce qu’il faut un mais, lorsque la mains de Fralis resta un peu trop longtemps dans celle de sa mère, le môme ne put s’empêcher d’afficher une petite moue, et un léger coup de tête récalcitrant lorsqu’elle l’attira vers elle. Juste pour lui faire comprendre son mécontentement enfin… disons surtout pour rester fidele a son petit caractère bien trempé, même s’il adorait Fralis. Mais non de non, jamais il ne leur dira, diantre ! Sa réputation en prendrait un sacrée coup !

Bon alors, direction la visite, après cette petite hésitation, le môme glissa a son tour la main dans celle de sa mère, non sans lancer un petit regard à Fralis lui disant « t’as vu, moi aussi ! » et le môme se laissa entrainer dans la somptueuse demeure pour la visite.

Un petit tour par la cuisine où le môme tenta de repérer le garde manger, et direction la salle d’armes, où le gamin lâcha définitivement la main de sa mère pour courir partout et regarder partout ou il le pouvait. Un mur par ci, un autre par là, des armes, des teintures, tout ce qu’il fallait pour apprendre, apprendre et manier les armes comme personne.

-Ohhh Mamma !!! Je pourrais m’entrainer ici moi aussi ? Tu pourras m’y apprendre ? Et a main nu aussi, comme ça… Et vas y que je te sautille poings en avant, mimant un coup de poing et que je continue en faisant mine d’en esquiver un autre. On le fera ici ? dis ?

Elouan se sentait tout aussi fébrile que s’il venait de découvrir un trésor, cette maison était pour lui semblable a un immense château, regorgeant de pièce a découvrir, et il était chez lui… Comment ne pas etre sur excité à cette idée ? Je vous le demande.

N’attendant pas la réponse a ses innombrables questions, le gamin grimpa l’escalier aussi vite que ses petites jambes lui permettaient et s’arrêta un instant pour regarder tout autour de lui et surtout sa mère et Fralis qui montait derrière lui. Et la visite continua, Rodrielle lui indiqua une porte un peu à l’ écart des autres pièces au bout d’un couloir un peu sombre. Une petite porte que le gamin eut peine a voir au premier regard, mais qui indiquait, sans aucun doute, sa nouvelle chambre, son nouveau domaine, sa pièce a LUI !
La porte s’ouvrit doucement, et le môme glissa inconsciemment sa main dans celle de Rodrielle, s’assurant qu’elle était bien là, qu’elle ne l’abandonnerait pas. C’était tellement de changement d’un seul, tellement vite qu’il avait l’impression de perdre pied… Et si tout cela n’était pas réel ? Et si tout cela n’était qu’un rêve ? Peut être allait-il se réveiller, là, maintenant, dans cette ruelle sombre où il avait passait le plus clair de sa jeune vie. Mais… non. Non, ce n’était pas un rêve… C’était bien réel…. La voix de sa mère venait de le lui rappeler.

-Ce s’ra ma chambre à moi ? Rien qu’a moi ? Demanda-t-il encore une fois pour bien s’assurer que c’était pas une bêtise.

-Mamma c’est parfait, faudra qu’j’y fasse quelque retouche mais c’est parfais !

Et le môme lâcha enfin sa mère pour se jeter sur le lit les bras en croix avant de se relever pour faire le tour de la chambre et se poster a la fenêtre ou il se retourna.

-Fralis !! Vient voir ! R’garde ! Dis t’crois qu’tu pourras m’installer un hamac ? Tu sais comme dans les bateaux ? Tu crois qu’ca pourra s’faire ?

Le môme lança un petit regard de chien battu, malheureux vers les deux adultes pour qu’ils accèdent a sa demande et mine de rien pour ne pas leur laisser le temps de réfléchir, Elouan lança rapidement :

-Et vous ? Vous aller dormir où ?