Elouan

Elouan, huit printemps tout juste, petit bonhomme à la tignasse blonde, tirant sur le roux, une bouille d’ange aux joues parsemées de quelques taches de rousseur présente pour rappelé ses origines, même s’il ne garde presqu’aucun souvenir de ses tendres années. Le temps défile et s’oublie si vite dans la rue qu’il ne sert à rien de vouloir garder en tête les histoires de son passés, seul le présent compte pour survivre.

Vous voulez quand même connaitre son passé ? Et bien… Il se résumera en quelque mots, à 8 ans (bientôt 10 ! Si si, j’vous assure, après 8 c’est 10 !) y’a pas non plus tout un roman a raconter !

Né quelque part sur les terres balayées par le vent de l’ouest, tout près de la mer, Elouan a vécu les premières années de sa vie dans un cocon de douceur, mais de cela, il ne s’en rappel pas du tout, si ce n’est la main rustre de son père qui le laissa sur la place de cette ville quelque semaine après la mort de sa mère. Pour qui ? Pourquoi ? Comment ? Tout ce qu’il sait, c’est qu’il avait fait une énorme bêtise, assez grosse pour que sa mère en meure et que son père le jette à la rue.
La place d’un vaurien dans son genre.

Le môme trouva rapidement sa place dans son nouveau foyer. Un grand terrain de jeu, un nouveau langage aussi a coup de poing et de pied, la castagne, il s’y connaissait, pas le choix, il fallait survivre. Et bientôt le petit Elouan devint une véritable Teigne, une petite terreur, voleur et arnaqueur, spécialiste en allégement de bourse ou vol à l’étalage. Le Roi de l’évasion, le Prince de la ruse, bref…. Un véritable petit brigand !

Mais ça... C’était hier. Parce qu’aujourd’hui… Et bien aujourd’hui, rien n’a pour ainsi dire changé, ou presque !

Un jour de marché, un vol raté et la Teigne se retrouva en guise de prison dans un orphelinat, et… et… Le piège !

Ouais ! ouais ! le piège, j’vous assure !
Après quelque essaie d’évasion raté, quelque bêtises inimaginable, le môme se fit au contraire très vite remarquer par la Rodrielle. Différente de ce qu’il avait connu des adultes, elle avait su le comprendre d’un simple regard, respecter sa différence et surtout ne pas tenter comme ces innombrables adultes bien pensant qui avait voulu lui inculquer une éducation qui n’était plus faites pour lui. Elle avait su, elle, toucher son petit cœur de vaurien comme une maman aurait pu le faire.

Et c’est ainsi que commença la vie d’Elouan Corleone, au coté de celle qu’il appelait maintenant sa « mamma ».
Et quelle vie ! Rempli d’aventure, de voyage et …. Oh ben vous verrez bien !