Confidences pour Confidences

Admin Messages : 88 Date d'inscription : 08/01/2012 Age : 34

Spoiler:

La réunion approchait mais rien n'allait mieux. Rien n'était prêt et la tension augmentait de plus en plus chez la Tatouée qui ne le montrait pas mais commençait à angoisser. Le pire, pour elle, était la rencontre entre Elouan et les jumeaux. Le jour approchait, et l'aveu n'avait pas été accepté par le petit qui, depuis la veille était enfermé dans sa chambre sans en sortir et sans parler. Rodrielle lui avait donc laissé le temps de digérer la nouvelle, mais aujourd'hui il était temps de crever l'abcès.

Le lendemain soir, donc, la Tatouée avait décider d'aller parler à Elouan. Timidement et délicatement, elle toqua à la porte en tenant de son autre main un plateau repas. Les mots étaient plus faciles à accepter le ventre plein.

Elouan ? Tesoro, è mamma... Voglio parlara con te. E ho a mangiare anche.

Elle attendit donc qu'il l'autorise à rentrer avant de le faire elle-même. Peut être la nourriture l'inciterait dans son choix.

Citation :: Tesoro, è mamma... Voglio parlara con te. E ho a mangiare anche = Trésor, c'est maman... je veux parler avec toi. Et j'ai à manger aussi.

Petit posteur Messages : 35 Date d'inscription : 11/01/2012

Trop, c’était trop. Dur, ça l’était aussi, et pourtant les coups, il était habitué à en recevoir le môme, mais là… là… LÀ ! C’était pire qu’un coup de pied au séant ! Il avait cru en elle, il lui avait fait confiance, il s’était cru exceptionnel à ses yeux mais finalement… elle en avait d’autre, il n’était qu’un autre parmi les autres… il n’avait finalement… rien d’extraordinaire lui, l’orphelin, l’enfant des rues… Son père avait bien eu raison lorsqu’il lui avait dit qu’il ne méritait rien et qu’il ne mériterait rien d’autre que la potence, et pourtant…
Oui il y avait crut le môme…

Reclus dans sa chambre depuis qu’il avait appris la nouvelle, Elouan ressassait sans cesse les paroles de sa mère, imaginant cette sœur, ce frère, cette rencontre et… l’après. Que ferait-il ? Rester ? Partir ? Y croire encore ?
C’était bien trop dur pour un petit garçon là…mais après tout, c’était sans doute comme cela qu’on devenait un homme. La vie était un éternel combat, il fallait serrer les poings…

Jouant avec sa dague qu’il plantait, lançait, replantait, relançait inlassablement espérant ainsi calmer sa colère, le môme leva a peine la tête en entendant frapper a sa porte. Il n’était vraiment pas d’humeur à parler à qui que ce soit, ça c’était un fait ! Mais lorsqu’il entendit sa mère s’exprimer dans sa langue, cette langue qu’elle s’était efforcer de lui apprendre, cette langue signe de leur complicité, le gamin lança, de rage, sa dague une dernière fois dans le mur en face de lui.

-Non ho fame ! S’écria-t-il en se repliant sur lui même, ramenant ses genoux contre sa poitrine.
A ça non il n’avait pas faim ! Même si son ventre affirmait l’inverse lui… Non il ne voulait voir personne même s’il mourrait d’envie de se jeter dans les bras de sa mère en pleurant. Mais voilà… Comme un renard blessé, il voulait juste rester cacher et attendre que ça passe, juste attendre que ça passe.

-Mamma…..

Citation :: Non ho fame ! ..... J'ai pas faim !

Admin Messages : 88 Date d'inscription : 08/01/2012 Age : 34

"Non ho fame ! Mamma..."

L'italienne soupira. Il était donc toujours en colère, le petit. La douleur ressentit au creux de son ventre s'était amplifiée à cette réponse. Mais n'était-ce pas également pour cela qu'elle l'aimait, cet enfant ? Pour son caractère digne d'un vrai italien. Alors il fallait qu'elle fasse avec, qu'elle gère la situation aussi bien que d'habitude.

Alors, prenant son courage à deux mains -étrange pour elle de penser cela- la Tatouée ouvrit la porte de la chambre et entra. Elouan était assis, replié sur lui même. Sa dague, elle, était plantée dans le mur. Ça ne valait rien qui vaille.

Joli coup.

L'humour n'était peut être pas le bienvenu mais il y avait toujours moyen d'alléger l'ambiance. Rodrielle déposa alors le plateau sur le lit puis s'y assis également, faisant face à Elouan. Les deux mains posées sur ses genoux, la Corleone cherchait le contact visuel avec son fils sans réellement savoir quoi faire ou dire. C'aurait été si facile s'il venait de lui mettre répandre sa rage sur elle. Enfin ! Quand il faut y aller, il faut y aller !

Écoutes, Tesoro...

L'italienne soupira. C'était bien plus difficile de s'expliquer avec un enfant... Après avoir baissé la tête pour trouver les mots, l'italienne se rapprocha d'Elouan et lui attrapa le menton.

Écoutes, je comprends parfaitement que tu sois en colère. C'est normal. Et j'aurai dû t'en parler avant, c'est certain... Excuse-moi pour ça. Mais, je ne pensais pas qu'ils reviendraient. C'est... Compliqué.

Bon, il y avait mieux comme début d'explication. Mais si ça pouvait sortir Elouan de son silence, le reste viendrait après.

La blonde avait laissé le garçon dans sa colère, espérant qu'il se calmerait, mais Fralis savait que ça ne marchait pas comme ça quand on était enfant. Les mots, rien que des mots qu'il fallait pour apaiser la frustration de taille. L'enivrer de paroles au point qu'il ne sache plus pourquoi il était en colère. C'est une des méthodes qu'utilisaient ses parents avec lui quand il avait l'âge d'Elouan.

Le brun l'avait laissée aller le voir. Elle avait elle-même fait le repas qu'elle lui apportait, tandis que le chevelu attendait dans leur chambre, se reposant sur leur lit. Il n'avait pas eu le courage et la motivation de s'entrainer, et seul ce n'était pas du même gout.

Il attendait donc, qu'il y ait des cris, des pleurs. Entendant la porte s'ouvrir en craquant, il se leva et s'approcha discrètement de la chambre. Il n'avait pas à s'en mêler, mais il partageait la désillusion du petit, ce qui pourrait l'aider à sortir de sa torpeur.

Fralis n'était jamais entré dans cette chambre, et il ne comptait pas le faire tant qu'il n'y était pas invité. Il écoutait donc, mal à l'aise, espérant pouvoir partir rapidement si jamais sa compagne sortait. Il l'imaginait cherchant des excuses, toutes plus invraisemblables les unes que les autres, pour enfin dire la vérité, froide, dénuée de fioriture. Son métier restant derrière, elle se servait pourtant de ce qu'il lui avait appris.

Et lui, il attendait. Le bon moment pour intervenir, ou pour ne rien dire, encore. Il n'avait rien à faire dans cette discussion, il soutenait seulement les deux partis. La mère parce qu'il l'aimait, c'était plus fort que ce qu'il avait pu imaginer de prime abord. Et le petit parce qu'il voulait vraiment représenter pour lui ce que son père avait été dans son enfance.

Petit posteur Messages : 35 Date d'inscription : 11/01/2012

Elle était entrée quand même, malgré son refus. A son grand soulagement elle n’avait pas respecté sa volonté de rester seul. Oui étrange, il ne voulait voir personne, mais en même temps… mourrait d’envie de la savoir a ses cotés, près de lui, rien que pour lui, mais… Pas question de lui montrer !

Premier mot, premier haussement d’épaule et le môme se recroquevilla un peu plus sur lui-même se barricadant derrière sa muraille. Rien ni personne ne l’atteindrait !

Deuxième mot, le gamin détourna la tête, se renfrognant encore plus, murer dans son silence depuis la veille. Non, il n’avait pas envie d’écouter, pas envie d’en savoir plus, il en savait déjà bien assez comme cela sans qu’en plus on lui raconte d’autre histoire ! Il allait presque avoir 9 ans, il avait depuis longtemps passé l’âge des belles histoires et des contes de fée ! Et puis que lui dirait-elle ? Qu’il n’était qu’un maillon de plus, qu’elle avait eu pitié du pauvre petit orphelin qu’il était ? Non, non et non il n’avait pas besoin de ça ! Il se débrouillait très bien dans la rue, tout seul, sans personne, sans amis, sans amours…. Sans…

Son regard croisa soudainement celui de la Tatoué et ses yeux s’assombrirent un peu plus. Comment pouvait-il comprendre les problèmes des adultes ? Il n’était qu’un enfant, petite chose égoïste qui ne voyait pour le moment que son petit cœur meurtris, blessé et révolté.

-Compliqué ? Pourquoi c’est compliqué ? Pourquoi tu m’avais rien dit ? Pourquoi tu dis qu’tu pensais pas qu’ils reviendraient ? Et pourquoi tu m’as pris moi si t’avais d’autres enfants ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?

Les mots étaient sortie et sortaient encore, dans tout les sens, sans dessus, dessous mais peut importe ils sortaient de la tête et du cœur du jeune garçon.

-Et quand tu les auras r’trouver ?! Tu m’abandonn’ra moi aussi ?!

Les derniers mots lancés, Elouan se leva d’un bon sans prêter attention s’il blessait sa mère ou non. Il devait sortir, partir, laisser sortir cette colère, cette haine, cette rage qui lui dictait sa vie jusque là. Et fonçant tête baissé il se précipita vers la porte de sa chambre avant d’être stoppé net dans son élan et de se retrouver sur le séant.

Admin Messages : 88 Date d'inscription : 08/01/2012 Age : 34

Qu'y avait-il de plus douloureux entre les mots et le silence ? Chacun, utilisé par l'enfant, étaient un coup de lame pour l'italienne. Impuissante devant ce flot de colère et d'incompréhension, Rodrielle laissait Elouan parler, crier, sans en rajouter. Sauf qu'elle n'attendait pas à ce qu'il se lève... et s'en aille.

Elouan !

L'italienne était levée aussi, prête à l'attraper au passage. Porte qui s'ouvre, Elouan qui se cogne et tombe... Devant Fralis. Froncement de sourcils d'une italienne pas vraiment ravie de la présence du brun pour une fois. Allait-elle devoir leur expliquer à tous les deux, réellement, ce qu'il s'était passé 5 ans auparavant ? Soupire. Oui, elle le devait.

Bon. Venez.

Voix sévère, la Tatouée se cache derrière sa propre muraille de fierté et d'agressivité. Elle a toujours était comme ça, la Rodrielle, préférant être "méchante" que de montrer ses sentiments. Mais là, ceux-ci, ces émotions qu'elle refoulait, étaient trop présents ; ses yeux étaient embrumés de larmes. Elle l'avait toujours en travers de la gorge cette dernière phrase d'Elouan. "Tu m'abandonneras moi aussi ?". Son échec était donc réel. Et ça fait mal.

Elle avait attrapé la main d'Elouan pour l'assoir sur le lit, invitant Fralis à faire de même. Rodrielle, elle, s'était accroupie devant Elouan et lui tenait les jambes pour ne pas qu'il s'enfuie. Elle était mal, la Grande Corleone, mal et énervée.

Tu veux savoir ? Tu veux savoir pourquoi je cache cette partie là de ma vie ? Parce que je ne suis pas une bonne maman. Parce que j'ai tout simplement fait l'imbécile erreur de faire passer mon métier avant eux. Je suis tombée dans un tourbillon de... de... connerie !

Chaque jour je revenais blessée, avide de plus de morts, de plus de pouvoir. Mon nom, Elouan, je l'ai eu grâce à ça, à l'acharnement que j'ai mis à être un mercenaire réputé. Mais en faisant ça, j'ai perdu ce qu'il y avait de plus important : ma famille. Ils sont partis, un jour comme ça. Pourquoi je ne pensais pas qu'ils reviendraient ? Parce que je les croyais morts. Et depuis 5 ans je passe mes nuits à cauchemarder, à regretter mes actes, mes choix.

Jusque toi.

Elle s'arrête, baisse la tête pour laisser couler quelques larmes qu'elle ne peut plus retenir. Elle revit, en l'expliquant, ce jour fatal pour elle, celui où elle a sombrer pour de bon. Ils étaient toute sa vie. Ils le sont encore, et Elouan aussi. Rodrielle relève enfin la tête pour faire de nouveau face à Elouan.

Depuis ce jour là, j'ai décidé de faire ma vie seule et sans sentiment. Au moins, rien n'avait d'importance et je ne pouvais refaire du mal à personne. Et toi t'es arrivé. Avec ton caractère, avec ta petite fierté et ta fragilité cachée. Tu es comme j'étais à ton âge. C'était évident que tu devais faire partie de la famille, de ma famille. Elouan, tu m'as changé.

Elle regarda ensuite Fralis. Lui aussi avait joué son rôle, et c'est ce que son regard lui disait. Mais elle savait que le brun n'avait pas besoin de l'entendre ; il le savait. Retour sur Elouan.

Alors non, je ne comptes pas t'abandonner. Tu fais partie de ma vie, de moi, comme peut l'être Fralis ou Sebilia et Xarius. Je ne peux pas, je ne veux pas te perdre. Je ne veux plus faire les mêmes erreurs qu'avant... Alors oui, j'ai d'autres enfants, qui sont adultes maintenant et qui vivent leur propre vie, mais rien ne change entre nous. Tu es mon fils, tu es un Corleone et personne ne pourra le changer. Je vous aime tous autant et c'est ce que j'ai appris il y a peu : le cœur est suffisamment grand pour y accueillir beaucoup de monde.

Elle s'arrêta enfin puis soupira. Elle lâcha les jambes d'Elouan, lui permettant ainsi de rester ou de partir en espérant tout de même qu'il choisirait la première option. Après tout, elle ne demandait pas qu'ils s'entendent tous les trois, mais au moins qu'ils s'acceptent. Et qu'ils la pardonnent.

Surprise. Le gamin parlait derrière la porte. Il n'entendait pas les mots. Il ne comprenait pas leur sens. Mais le brun savait qu'il relachait toute sa hargne, toute sa tristesse en un flot de paroles destinées à Rodrielle.

La porte s'ouvrit, et le môme buta contre l'adulte et tomba à terre, assis. Fralis en fut secoué, et remarqua immédiatement le visage de sa compagne. Le regard triste sous son masque d'"insentimentale". Les sourcils froncés, elle n'était pas heureuse qu'il soit là. Mais alors pas du tout du tout. Mais quitte à tout faire bien, elle allait leur raconter à eux deux, la vraie version de sa vie.

Elle redevient le chef, elle redonne des ordres. Pour se cacher derrière un semblant d'autorité qui n'est d'ores et déjà plus nécessaire ? Surement. Enfin c'est ce que pense le brun tandis qu'il s'exécute. La moindre des choses c'est d'écouter, maintenant qu'il s'est fait prendre à espionner. Bien sur il pouvait toujours se défendre, dire qu'il n'avait rien entendu - ce qui était vrai en plus - mais il voulait savoir. Il voulait comprendre.

La tatouée cachait son regard aux yeux du chevelu qui soupçonnait qu'elle était en proie à des sentiments conflictuels. Des larmes, de rage, de tristesse, ou encore de bien d'autres sentiments qui étaient durement emmêlés, nul ne saurait le dire, pas même Rodrielle. Elle les fit s'asseoir sur le lit, et Fralis, tellement absorbé dans la contemplation de la blonde ne pensait même pas à explorer la pièce du regard. Il se sentait encore un intrus ici, et il préférait que ça reste ainsi. Jusqu'à ce que le môme l'invite de lui-même.

Elle prit la parole, et la voix était hésitante. Tantôt nostalgique, tantôt agressive, elle ne voulait pas laisser les souvenirs l'agresser. Elle leur raconta alors comment elle avait déjà eu une famille. Comment elle avait fait passer son travail avant. Comment elle les avait abandonnés, puis à leur tour comment ils l'avaient quittée.

Elle expliqua à Elouan pourquoi elle s'était arrêtée sur lui. Pourquoi elle l'avait adopté. Pourquoi il comptait tant pour elle, et pas moins que ses autres enfants. Le brun n'avait pas besoin d'explications, ils les avaient déjà eu ensemble. Les détails, il préférait lui les ignorer. Savoir si son ancien compagnon était meilleur ou non, ne l'intéressait pas. Ce qui comptait pour lui c'était le présent. Savoir que la vie de Rodrielle était une partie de la sienne.

Elle termina enfin, laissant s'installer un silence pesant. Elle avait relâché le môme, lui laissant ouvertement le choix. Partir, et l'abandonner. Ou rester, et être cet enfant dont elle a toujours voulu s'occuper.

Fralis ne savait pas ce que pouvait penser le garçon. Ils avaient des caractères un peu trop différents sans être opposés, et il ne voulait pas se laisser à penser qu'il choisirait l'une ou l'autre solution. Même si son coeur désirait qu'il reste, il souhaitait surtout qu'il reste, heureux de son choix.

Les deux adultes attendaient maintenant après la réponse du petit. C'était beaucoup d'informations pour un cerveau fragile et il lui faudrait surement un temps de réflexion pour pouvoir donner une réponse posée. Mais les sentiments qui l'animaient pouvaient se montrer violents, et la réponse serait sans appel.

Petit posteur Messages : 35 Date d'inscription : 11/01/2012

Il ne s’attendait pas a ce second mur derrière la porte, tout comme il ne s’attendait pas a voir Fralis ici. Sa fuite loin des paroles douloureuse de sa mère était bel et bien compromise et il devrait, bien malgré tout écouté tout ce qu’elle aurait a lui dire. Mais lui dire quoi ?
Buté, enfermé dans sa propre colère, le môme ne se sentait tout simplement pas prêt à entendre quoi que ce soit mais devant la voix ferme de sa mère, devant son regard tout a coup fermé et noir, Elouan n’eut d’autre choix que de la suivre.

Assis sur le lit, le regard au niveau de la Tatoué, devant lui, tenant ses genoux, le môme ne pouvait plus se défiler. Fuite impossible, sans parler du regard maternel qu’il ne pouvait fuir. Et pourtant, il aurait donné n’importe quoi à l’heure actuel pour la repousser et partir le plus loin possible. Mais les premiers mots de Rodrielle le ramenèrent bien vite à l’amère vérité. Celle qui l’avait conduite à se retrancher dans sa carapace du gamin de la rue. Douloureuse vérité…
Et il écouta le môme, ne comprenant pas tout. Lui la famille, il la découvrait. L’amour d’une mère, la vie dans une famille tout cela était nouveau pour lui, alors non… il ne comprenait pas, mais pourtant sous son regard insensible, derrière ses petits yeux sombres, Elouan écoutait, observait, et les larmes dans les yeux de sa mère lui firent plus mal que sa propre colère, plus mal que cette vérité…

Jusque toi.
Lui ?....
Vraiment lui ?

L’amour d’un enfant est exclusif, égoïste, egocentrique, et lui, petite chose sauvage, n’échappait pas a la règle. S’il ne se souvenait pas de sa vraie mère, Rodrielle avait simplement pris la place de cet amour maternel, et il supportait très mal l’idée de devoir la partager… Oui très mal… Mais il l’aimait sa mère… Oh oui…

Les derniers mots furent donner sans que le gamin de bouge d’un sourcil, le regard sombre et la tête des mauvais jours, et des qu’il sentit la Tatoué lui lâcher les genoux, Elouan eut envie de sortir en courant, mais complètement accrocher au regard de sa mère, le môme ne trouva comme reflexe que de se jeter dans ses bras, enfouissant son visage dans le creux de son cou.
Oh non, pas de larme, pas de sanglot, juste quelque mot murmurer a l’oreille.

-È ciò che mi ami veramente come essi ? Mamma……

Citation :: Est ce que tu m'aimes vraiment comme eux ? Maman ?

Admin Messages : 88 Date d'inscription : 08/01/2012 Age : 34

Les deux restent silencieux, et la tension augmente. L'angoisse de se voir essuyer un refus, de les voir fuir. Ce serait trop difficile. L'italienne déglutit, donc, pour ravaler ses larmes et pour se contenir ; il ne manquerait plus qu'elle perde le contrôle ! Non... Mais...

Soulagement.

L'enfant s'était jeté à son cou, et la vie reprit son cours. Rodrielle soupira de soulagement, et sourit, s'autorisant à laisser couler une larme. Elle avait eu tellement peur... Elle ne voulait plus perdre les personnes qu'elle aimait, ses enfants, son compagnon. Elle souhaitait une vie plus stable qu'avant, au moins au niveau intime. Puis la question qui la rassure encore un peu plus et qui la fait sourire.

Ovviamente ! Sei mio figlio, ti amerò sempre

Elle sourit enfin à Fralis qui restait silencieux, espérant une réaction de sa part -quitte à s'étreindre, autant le faire en famille - puis embrassa Elouan sur le front. Bien sur qu'elle l'aimait ce petit.

La vérité avait finit par transparaitre. L'enfant était plus aimant que rancunier. Le soulagement, la joie, l'amour se lisaient sur le visage de la mère. À en avoir écouté l'histoire, il savait qu'elle n'était plus celle qui aurait préféré gagner de l'argent contre l'espoir même subtil d'être aimée de son fils et de son compagnon.

Son fils se serrait contre elle, les bras autour du cou, et deux petites phrases en italien s'échangèrent. Fralis n'en comprenait toujours pas le traitre mot, mais qu'à cela ne tienne, ces mots ne lui étaient pas destinés.

La belle blonde lui sourit, les yeux légèrement humides d'émotion quant à l'amour de son enfant, et ce regard l'invita à les rejoindre. Ils étaient une famille désormais.

Une famille unie.

Les bras de l'homme enserraient le petit groupe, et rien n'aurait pu les séparer à cet instant. Oh, certes Elouan et le chevelu se tiendraient tête, mais ils s'aimaient et la pierre angulaire de cet amour était la tatouée, qui était tout pour les deux hommes de sa vie. Elle embrassa le front de son fils, et devant cet amour si évident, Fralis sut qu'il n'y aurait aucun problème - aucun venant de leur côté - durant la réunion familiale des prochains jours.

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